Comme une brise libre et silencieuse
Le soir venu s'endort toute gracieuse
Sous les feuilles reposantes d'automne
Ainsi sous les courbes de ton regard de madone
En prière
Viennent s'échoir toutes mes amours mourantes
Et les boucles frileuses de ta chevelure ruisselante
Comme une pluie délivrante charie dans ses eaux
Toutes mes pensées sombres et mes larmes en rouleaux
Alors dans les murs clos et sans fatwa
De ton visage angélique et courtois
Tu reçois mes confessions sans prétention
Tu absous mes erreurs et afflictions
Sans fin
Patiemment tu sutures une a une mes plaies béantes
Sans laisser une seule trace défiante ni cicatrice errante
Et toutes les contusions de mon coeur jadis endolori
De ton baume secret tu les as toutes guéries
Sain de peur et sauf de doute
Je prends ta main sur l'exaltante route
Qui me mène vers les contours de tes avant-coeurs
Ou tu m'invites a la conquête de ton émeraude coeur
Mon dernier refuge, ma reposante Demeure.
Peu importe si par un matin brumeux
Des flots d'un passé têtu et écumeux
Tentent vainement de refaire des siennes
Car je sais! O cavalière sereine
Sur ta monture, ma foi est refaite et saine!
Je ne tomberai point!