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Tuesday, June 15, 2010

Regards Croisés

Lorsque courent les âmes fugaces
D'un train a l'autre filent les silhouettes
Et que les visages émulés excités se dépassent
Regards croisés, que dites-vous de si chouette?

Que dites vous, regards croisés
Lorsqu' en un éclair vos yeux se fixent
Faisant de ces instants indociles une éternité apprivoisée
A l'insu de ces corps mouvants et pas fuyant toute rixe

Quel secret ineffable d'amours interdits
Oh confidents discrets, complices de pactes sensuels
Confiez-vous a vos désirs insoumis
Emballés par l'harmonie d'un silence soudain perpétuel

Quelle soif ardente de penchants serviles
Sous les courbes de vos visages piégés
Etanchez-vous de cette manière si agile
Buvant a la lie, la coupe de miel sur une note arpégée

Dans cet élan d'osmose de coeurs au chocolat fondu
Qui passent les frontières et brisent les tabous
Dites-moi, regards croisés irrésistiblement crochus
De quelle passion divine vous enivrez-vous...

Et que la porte de vos âmes refusent de déclamer

A la fin du songe, quelle pensées vous restent
Vers quelle autre rencontre vos courses vous emportent

Tuesday, June 1, 2010

Le Coeur qu'il a fallu...

Un coup…deux coups…milles et un coup de pousse
Entre l’éveil et l’extase mille rythmes endiablés
De deux corps entremêlés et mus de désir enflammé
Mille frémissements et fourmillements, mille soupirs
Transe cumulus de mille plaisirs consommés
Une giclée…deux giclées… la morte graine semée
A l’agonie de tes plaisirs, une germination pousse

Dans le silence complice de ta voûte fertile et céleste
Sans souci, la minuscule gemmule siège immodeste
Tout partagé, tout donné, la sève et la fibre, rien n’en reste
Pour me donner corps et souffle,
Envies et dégoûts
Fatigues et remous
L’eau de ta bouche asséchée,
Le sang de tes mains anémiées
La ligne courbe de ton amphore détournée
La cambrure proéminente et prononcée
Nipples à fleur de peau, endoloris
Souffrances et peines ineffables a fortiori
Mais à tes yeux rien n’est démesure
Ton cœur ne bat que pour mes nourritures

Alors a mes coups et capricieuses secousses
A mes sauts inattendus de joie ou de détresse
Ta douleur stridente mais contenue
Me répond par la touche sensuelle de tes doigts ingénus
De l’Esprit au verbe, méticuleuse et patiente
De toi a moi, émoi en toi, tu as conçu l’Ame vivante
La Sainte toile que je suis!

Ooh, la longue attente mystérieuse de la joyeuse délivrance neuf fois conjurée !
Et pour mission accomplie, mes mignons attributs neuf fois imaginées et comptés !

Un coup…deux coups…milles et un coup de pousse
Mille contractions et serrements de dents
La peur de tout perdre inexorablement plus mordant
Mille nerfs tendus, muscles étirés in extremis
Dans le regard vide le crucifix s’immisce
Mille douleurs déchirants pour qu’une vie qui se meurt
Donne souffle à une vie en quête de nouvelle demeure
Contre vents et marées tu me frayes le chemin
Enroulé, couvert d’eau et de ton vin de vie, comme un parchemin
Tu me remets sain à la lumière du jour
Faim déjà de contempler le fruit de ton amour
Et lorsque dans le vide qui me tend ses bras inconnus, incertains
Mon premier cri de guerre perça ton temple assoupi mais divin
Tendrement tu m’as offert ton cœur pour que j’y dépose mes heurts.
Ainsi de ton sein à tes bras, j’ai trouvé la raison de grandir sans peur.

Oh Dada, ce cœur qu’il t’a fallu pour que je
Sois !
Pourrai-je finir de dessiner son contour?

YDA, A toutes ses femmes qui m’ont fait,
Mai 31, 2010 – 3 :09 am